sábado, 14 de agosto de 2010

Nubes Rojas (Nuages Rouges)





Estaba cortando pan a la antigua usanza. Se trataba de una de esas hogazas que tanto en Castilla como en León se horneaban una vez a la semana en el único horno de leña que existía en el pueblo. Panes que duraban frescos diez y más días, los panes que el ciego guardaba en el arcón y que el Lazarillo hurtaba con la punta del cuchillo; los panes que llevaba el labrador al campo, cuando trabajaba de sol a sol, rellenos de torreznos y, a veces, de chorizos curados al humo de encina que en los inviernos ardía en los hogares.

El cuchillo se escapó, quizás una distracción tonta, quizás un ensimismamiento inoportuno, quizás el azar,... el caso es que me rebané el brazo izquierdo hasta el punto de diseccionar las venas. Vendaje de urgencia con el primer paño que encontré, y corriendo al dispensario de guardia del ambulatorio. Allí un médico de urgencias novato -era verano- en funciones de sustitución temporal, ante el azoramiento manifiesto de la enfermera y el suyo propio, me hiz un vendaje pseudo-profesional y me envió urgentemente al Hospital Clínico de Valladolid.

Y allí me tenéis a mí, metido en una sirena ambulante cuyo canto, lejos de seducir, ahuyentaba a cuantos viajeros encontraba de camino... Era de noche, poco más de las diez. Si no hubiera habido nubes se podría haber divisado alguna perseida tempranera. Noche de agosto en Castilla, noche de de fresco a contrapelo.

Mientras circulábamos por una carretera atestada de vehículos -era sábado de la Asunción-, el incidente me recordó uno de los cuentos que leyera, allá en París, correspondiente a los manuscritos que Héctor Amado me legara. Era un relato extraño, de esos que tanto le gustaban a él, a mitad de camino entre lo real y lo fantástico. En el margen derecho del original figuraba una leyenda: el corazón late mientra tiene razones para hacerlo.

Hele aquí transcrito...




NUAGES ROUGES

.....Lui, il souriait devant la perplexité exprimée par les docteurs lorsque l'électrocardiogramme plat confirmait les résultats de l'auscultation: pas de battements, pas de bruits cardiaques, ni systole ni diastole, rien, rien du tout; là-dedans seulement s'écoutait un énorme silence.
Lui, il savait quelque chose que les autres ne savaient pas:
Elle lui avait volé son coeur.
...
.....Peut-être qu'ils continueraient de cette façon, sans rien montrer devant les autres, sans se reconnaître, en dissant toujours les mêmes paroles de politesse, les mêmes sourires courtoises, comme s'il y ne se passât rien d'autre qu'un simple traitement de compromis, pendant des années...
Dieu! Avec un volcan en éruption à l'interieur... comment peut-on avoir une telle apparence de tranquilité?
Mais, il faillait.
Malgré toute sa passion, le respect vers Elle l'empêchait se montrer plus
expansif, plus... pourquoi ne pas le dire? oui, plus sincère.
C'était à devenir fou. En fait, parfois, il croyait perdre la raison, tellement il sentait l'irréalité des choses.
Lui, il avait voulu lui dédier tout: ses écrits, ses pensées, ses sensations, ses rèves,... tout.
Mais il ne put lui dédier que les fleuves de lave qui jaillissaient irrépressibles par le cratère ouvert dans son poitrine quand le coeur va s'en aller derrière
Elle.
...
.....Il va parcourir vallées et sommets, il va traverser deserts et fleuves, il va sillonner les mers et les cieux... mais ce n'était pas là.
Il demanda à la lune et les étoiles et au soleil et les nuages, mais personne l'avait vu.
Alors, il va plonger dans les sommeils et il va découvrir un trace rouge fait de mots palpitants. Il le suivit jusqu'à trouver une intense lumière rouge qui brillait dans le lointain. Il essaya d'arriver jusqu'à elle, mais il fut impossible. Plus il s'efforçait pour la rattraper plus loin il se trouvait. Il va marcher et marcher sur le trace... jusqu'à qu'il se va fondre, petit à petit, avec les mots palpitants que formaient cette rouge piste. Il devint ainsi une substance semblable au sang qui coulait et coulait palpitant vers une lumière lointaine, toute rouge, qui l'attirait inexorablement...

.....Quand il ouvrit les yeux il vit un joli visage qui le sourait. Une femme habillée en blanc avait la main sur son front. Il écouta une voix qui parait venir de loin. L'infirmière lui parlait avec affection, mais il ne comprennait pas.
Il voulut avaler mais il sentit une douleur aiguë, un tube s'enfonçait par sa gorge et descendait jusqu'à son estomac. Tout à coup il reprit la conscience et la mémoire: il venait de se soumettre à une geffre de coeur.
Les chirurgiens racontèrent plus tard, après l'opération, qu'ils ne comprenaient pas comment le coeur remplacé ne fonctionnait pas correctement, puisqu'il était un coeur apparement sain et puissant.

Ils determinèrent les causes de la pathologie dans un dysfonctionnement de l'élan électrique, tel qu'un court-circuit qui empêchait la transmission des ordres nerveuses chargées d'établir le rythme cardiaque. C'était bien dommage, un coeur d'athléte qui se niait à fonctionner par des causes inconnues...

(...) Maintenant il se sentait renouvé et plus legère avec son nouveau coeur...

(...) Des mois plus tard il découvrit que ce nouveau coeur qui battait dans son poitrine avait appartenu à une jeune femme qui va se suicider en se coupant les veines. Il semble que la trouvèrent avec les yeux ouverts comme si elle était regardant la sang couler de ses poignets tandis que la vie l'abandonnait. Les médecins ne avaient plus pu la sauver, mais ils sauvèrent son coeur.

Ce qui est étrange cependant c'est que ce rêve ne va jamais l'abandonner, bien qu'il ne su jamais quelle en était la signification.

(Extrait de Félifictions, Paris)



***

Puso Música
Etta James
Stormy Weather
At Last
I'd Rather Go Blind

*****